[validée] Sélina Dagieu

Race : elfe
Âge : 43 ans
Sexe : femme


Concept : Sorcière du bayou
Coterie : Les limiers
Motivation : vengeance
Contacts : aucun pour le moment

Sélina est une elfe à la peau noire ébène, aux reflets légèrement cuivrés. Avec ses yeux légèrement en amande et sa bouche arrondie, elle a le visage typique d'une sud africaine. Elle porte très peu de maquillage mais arbore fréquemment des peintures rituelles. Elle a de longs cheveux blancs tressés et parsemés de dreadlocks. Elle en est particulièrement fière et les soigne longuement, les parfumant d'huiles exotiques qu'elle importe à prix d'or. Elle arbore au cou et aux poignets de nombreux bijoux en or, ornés de breloques et de grisgris. Plutôt grande et élancée, elle s'est légèrement arrondie avec les années et porte fièrement ses hanches et ses seins lourds. Sa silhouette ressemble étrangement à celles qui feront fureur quelques années plus tard à Hollywood, dans un autre monde.
Mentalement, Sélina est un roc. Le genre granitique, sur qui les événements se brisent avant de réussir à lui arracher un murmure. Elle manipule trop les émotions pour laisser paraître les siennes face à des inconnus. Face à n'importe qui, à vrai dire, depuis la disparition de sa famille et de ses proches. Depuis, elle reste très indépendante et déménage rapidement, dès qu'elle sent un attachement naître. Elle parle peu et, à sa manière, reste toujours franche. Même si la vérité a beaucoup d'aspects. Selon ses quelques connaissances, l'aspect le plus frappant de son caractère reste sa farouche indépendance. Quiconque tenterait de lui mentir, de la manipuler, de se servir de ses pouvoirs, attirerait sur lui une vengeance implacable. Pour le reste, elle est serviable et froidement cordiale. Elle ne refuge pas son aide, mais prend garde à ne pas se mêler plus que nécessaire aux histoires d'autrui.

D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle n'avait jamais été seule. Elle avait passé son enfance entourée de tantes, de cousines et de soeurs. Presque toutes des femmes qu'elle suivait au gré des jours. Parfois, quelques hommes traversaient le camp, toujours pour de brèves nuits qui laissaient entendre d'étranges râles à peine étouffés, avant de repartir. Quant aux garçons qui naissaient, parfois, ils étaient bien rapidement confiés à une famille quelconque, lors de leurs passages en ville. Bien des gens jugeraient son enfance étrange, au milieu du clan de sorcières que formaient sa famille depuis d'innombrables générations. Elle n'en connaissait qu'une trentaine mais savait qu'elles étaient plus d'une centaine dispersée dans toute la Nouvelle-Orléans. C'était toutes de belles et grandes femmes, aux grands yeux imperturbables, qui jugeait chaque nouveau venu derrière le voile de leurs cils. Elle avait appris très tôt à les imiter et, si le camp retentissait souvent de rires dans l'intimité, il se drapait de sérieux à chaque nouvelle visite.
Le développement de son pouvoir avait eu lieu assez tôt, plus tôt que sa grande soeur Amber, quand elle avait une dizaine d'années. Elle avait immédiatement été éduquée par son aïeule, une vieille femme aveugle. Elle quitta alors le camp pour rejoindre la ville et de nouvelles tantes. Chaque nuit, elle écumait les rues, s'entraînant à cueillir émotions et souvenirs et à les laisser s'épanouir dans sa mémoire. Ses dons s'avérèrent impressionnants et elle progressa rapidement. Enivrée par ces capacités et par les folles nuits de la Nouvelle-Orléans, elle ne cessait d'échapper à la vigilance de ces chaperons pour parcourir la ville. Ce fut grâce à l'une de ses escapades qui s'était prolongée jusqu'au petit matin dans la chaleur d'un lit inconnu qu'elle échappa à la destruction de son clan.

Sa vie s'effondra. Lorsqu'elle retourna à la vielle maison coloniale qui lui tenait lieu de foyer, elle retrouva toutes les femme, baignant dans leur sang, leurs corps déchirés d'une effroyable façon. Une seule respirait encore, à laquelle elle put prélever son dernier souvenir, empreint d'une horreur sans nom. Les souvenirs étaient brouillés, déformés par la terreur de voir ses soeurs lacérées devant elle. Mais le monstre qui s'était retourné vers elle était resté imprimé avec une netteté sans pareille. Une créature de cauchemar, de poils, de dents et de griffes, qui dépassait la taille d'un petit cheval. Un monstre comme Sélina n'en avait jamais vu. Elle ne sut jamais si ce fut l'horreur de la vision, la puissance de la magie qu'elle avait utilisé ou la douleur de la perte qui mais c'est depuis ce jour que ses cheveux sont blancs.
Le même spectacle l'attendait au camp quelques heures plus tard. En ville, on ne parlait que du massacre et de l'étrange coïncidence de meurtres similaires partout dans le pays. La jeune elfe ne s'attarda pas pour pleurer ses morts, ni pour les enterrer. Elle ne comprenait trop bien qu'elle était l'unique survivante d'une destruction en règle de sa famille dont les pouvoirs, jugés bien trop noirs, inquiétaient de longue date les autorités bien pensantes.

Durant de longues années, elle s'abstint de toute magie, vivant de la vente de plantes médicinales et de quelques connaissances de soin. Ruminant sa douleur, elle entreprit toutes les recherches possibles pour retrouver la trace des monstres. Elle s'exila à Brise-Singhr une première fois. Lorsqu'enfin, peu de temps avant la guerre, elle entendit pour la première fois des rumeurs sur les Preshauns, elle sut avoir touché à la vérité. Depuis longtemps ces incroyables fouineurs avaient tenté de freiner les activités du clan, prétendant, dans leur jargon, qu'il "déréglait les forces thaumaturgiques sous-jacentes de la population dite de la Nouvelle-Orléans et pouvait amener à un effondrement systémique et durable". Désormais au clair avec ses ennemis, Sélénia se replongea à corps perdu dans la sorcellerie et devint, en quelques années, une figure majeure et mystérieuse de la Nouvelle-Orléans. Sillonnant le bayou grâce à son incroyable sens de l'orientation elfique, parcourant inlassablement les rues de la ville qu'elle connaissait par coeur, elle se construisit un personnage de légende. Sorcière noire, maîtresse des secrets et de l'avenir, elle monnaya ses services à prix d'or. Volant les souvenirs, s'emplissant d'émotions qu'elle ne vivait pas, elle ne cessait d'augmenter son influence dans l'ombre tout en prenant soin de se cacher derrière d'authentiques imposteurs.

Après guerre, elle rejoint les Limiers, dont elle est un membre hautement protégé depuis de nombreuses années, à défaut d'y avoir encore une quelconque notoriété. Depuis, elle alterne entre Brise-Singhr et sa Nouvelle-Orléans natale.

Sélina est issue d'une longue lignée de sorcières noires dont elle a hérité ses pouvoirs. Comme chaque femme de sa famille, Sélina peut sentir les émotions qui émanent d'une personne. Joie, colère, tristesse, chacune a son odeur propre, enivrante et grisante pour qui peut les sentir, comme elle. Si cette capacité est assez commune chez les lignées de sorciers, elle est désormais la seule à pouvoir s'en nourrir. Plongeant son nez dans son cou, elle peut arracher à sa victime son émotion et le souvenir qui y est associé laissant ses victimes légèrement hébétées et désorientées pour quelques longues minutes. Alors, enivrée et plus forte que jamais, elle peut parcourir leur souvenir et protéger les siens pendant plusieurs jours.
Mais plus que tout, ce qui a rendu son clan si redoutable, est l'usage de cette émotion. Sélina est capable de la distiller, de la travailler jusqu'à créer un sortilège puissant. Un souvenir amoureux fournit le plus formidable et imparable des filtres d'amour. Un souvenir guerrier enchante une lame pour l'assoiffer de sang. Dans son clan, certains murmuraient même que Sélina avait été instruite du secret ultime de la famille. On disait d'elle qu'elle pouvait voler les derniers souvenirs d'un mourant pour créer la plus mortelle des malédictions de mort. Peut-être n'est-ce qu'une légende.

Jeune trentenaire qui baigne dans l'imaginaire depuis sa plus tendre enfance. Je travaille comme paramédicale auprès d'enfants handicapés moteur et sourds. J'adooore les animaux : j'ai deux chats et deux fripouilles de chiens.

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J'adore cette magie c'est vraiment une idée géniale
J'imagine que comme il s'agit de potions à préparer, c'est une magie "lente" qu'il faut préparer à l'avance un peu comme l'ingéniomancie de ce point de vue pour compenser la versatilité ?
Autrement rien de spécial à redire, je valide !