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 La réception de l'ambassadeur

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Ellen Nighteye


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Ellen Nighteye

Admin
Dim 11 Avr - 18:06
La salle était comble. Parfums, vapeurs enivrantes de repas et foule s'y pressaient sans distinction. Parmi les couples vêtus de soie aux doigts desquels éclataient l'éclat des diamants et de l'or, des serveurs glissaient, un plateau à la main. Dans le fond, non loin de somptueuses baies vitrées qui ouvraient sur la ville enluminée à leur pied, l'ambassadeur des Etats-Unis serrait la main de l'exotique meneur des Gentilhommes des airs. L'air bourdonnait des conversations chuchotées à demi-voix, des éclats de rire retenus et des froissements des tissus qui se froissaient sous des doigts curieux et avides. L'ambiance était à la fête et quelques couples dansaient même près de l'orchestre de gipsy elfes.

Ellen, quant à elle, pressée contre le flanc du vieil administrateur de la SAGE, saisit au vol une coupe de champagne qu'elle sirota. Ses yeux balayaient la salle alors qu'elle gardait un éclatant sourire sur le visage. Elle savait qu'elle était un faire-valoir de choix pour le vieil humain à ses côtés. Elle était belle, riche, noble et son accent néo-zélandais exotique lui valait les compliments des hommes comme des femmes. Ce soir, loin de la froideur des grottes de la cité, des puanteurs de la jungle ou de la sécheresse du désert, elle allait avoir une mission plus contraignante encore. Convaincre quelques unes des plus puissantes fortunes de la cité et du monde de financer une nouvelle expédition dans les Profondeurs. Sa récente découverte d'une machine encore inconnue protégée par un squelette de dragon tout aussi inconnu allait sans doute vite délier les langues et donner du crédit à la demande.

A condition qu'elle survive à une nouvelle soirée dans ces étranges chaussures tout juste à la mode, aux talons hauts et ni pointus qu'elle aurait pu s'en servir comme d'une arme. Aucun chausseur de les avait encore adaptés aux félis et elle sentait cruellement ses coussinets manquer de place pour s'étaler à chacun de ses pas. Libérée un instant de sa compagnie, elle se rapprocha de l'immense buffet où s'alignait des mets rares. Quelques instants plus tôt, l'ambassadeur avait tenu à présenter ses félicitations à la cheffe, une étrange petite femme à la peau bleue et au visage d'enfant. Il est vrai que les mets étaient exceptionnels.

Plongée dans ces souvenirs, Ellen mit un moment à s'apercevoir qu'elle fixait l'étrange enfant depuis quelques secondes, par delà le plateau de la table. Elle sourit et s'inclina légèrement, un petit air contrit sur les babines :

- Toutes mes excuses, je ne voulais pas paraître impolie. J'étais perdue dans la dégustation et mes pensées ont vagabonder sans tenir compte de ce que mon regard pouvait avoir d'intrusif.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Mar 13 Avr - 16:40
Comme elle s'y attendait, Clik n'avait pas mis bien longtemps à trouver de l'embauche : une migwöck diplômée d'une école hôtelière avec un C.V. de cheffe expérimentée, c'est le genre de profil que la haute société de Brise-Singhr recherchait particulièrement.
En revanche, c'était sa première fois dans une ambassade et ce n'est pas sans une certaine appréhension mêlée de l'excitation de nouvelles découvertes et expériences qu'elle avait postulé puis accepté ce contrat de cheffe dans ce lieu prestigieux.
Elle avait mis un peu de temps à trouver ses marques dans la brigade dont elle s'était retrouvée la cheffe du jour au lendemain mais elle savait, par expérience, que dans le milieu de la haute cuisine, c'était en montrant très rapidement ses compétences qu'on obtenait sa légitimité. Elle avait donc très rapidement pris l'initiative de proposer des menus composées de recettes originales et qui lui permettraient de démontrer son savoir à son équipe ; par ailleurs, en les formant à des techniques qu'elle-même avait acquises au cours de quelques voyages dans des contrées peu fréquentées, ou qu'elle avait glanées grâce à ses recherches dans de multiples ouvrages pendant sa formation, elle s'était forgée une image de mentor et de formatrice rapidement appréciée.
Cela ne s'était pas fait tout seul mais ça s'était fait, et c'est le principal.

Depuis quelques mois qu'elle travaillait là, elle était également heureuse car elle avait pu avoir quelques conversations avec le personnel sur certains aspects du travail que l'on faisait en ces lieux. Ainsi, elle avait même enrichi une nouvelle collection de carnets consacré à ce nouveau petit moment de sa vie.

Pour ce soir-là, les services de communication et du protocole de l'ambassadeur des Etats-Unis avaient été laconiques et clairs : on recevait beaucoup de mondes, potentiellement de toute race et de toute nationalité, mais de condition importante. Le menu devait donc être raffiné, élégant, inclusif pour toute culture et régime alimentaire.

Clik ne fut pas plus stressée que ça : elle savait comment gérer ce genre de réception car elle l'avait déjà fait.
Elle et ses équipes avaient commencé à plancher deux bonnes semaines avant sur la composition du buffet et certaines préparations avaient été entamées la veille à l'aube. Afin que le service soit minuté et d'une précision sans faille, elle avait fait une répétition de tout l'aspect logistique avec sa brigade et le personnel de service, bref : tout avait été géré, pété, répété, rien ne pouvait mal se passer.

Enfin, quasiment rien jusqu'à ce qu'en plein milieu de la soirée, l'ambassadeur, sans prévenir, l'avait faite demander en fin de service. Elle, par souci de professionnalisme mais aussi -disons-le- par volonté habituelle de rester discrète, était restée dans la cuisine pour superviser son équipe et rester parmi des gens qu'elle connaît un minimum.
Elle se réjouissait de pouvoir souffler un peu maintenant que tout était servi et que sa part du boulot était finie pour le moment, et que ses coéquipiers commençaient à nettoyer la cuisine et à ranger.
Mais non, il fallait qu'elle vienne maintenant car "son excellence l'ambassadeur souhaitait la remercier publiquement pour la qualité de son travail".

Si elle avait pu, elle aurait fui et se serait caché les yeux pendant une heure pour éviter ça : c'était les genoux tremblant, la sueur perlant sur son front pendant qu'elle essayait de se souvenir de tout ce qu'elle avait noté sur l'attitude à adopter dans de telles circonstances pour ne pas faire de faux-pas, qu'elle avait monté les escaliers jusqu'à la salle de réception.
Elle avait même pas réussi à déglutir en voyant le monde qui était là, les regards braqués sur elle, les différentes réactions qu'elle n'avait même l'énergie de décrypter.
Elle avait entendu mais à peine écouté le discours de l'ambassadeur, avait frémi quand ce dernier avait posé une main lourde sur son épaule et aurait pu fondre de panique et de confusion quand la salle l'avait applaudi.
Rares ont été les fois où un sourire lui avait demandé tant d'efforts.

Sitôt l'hommage fini, elle avait voulu regagner ses cuisines en courant.
Essayant de s'éclipser rapidement en dissimulant son malaise, elle avait malheureusement été interpellée par plusieurs personnes pour des serrements de mains, des félicitations, des commentaires élogieux sur la qualité de sa cuisine et des questions pleine d'une curiosité polie et sincère qui lui transperçaient le coeur, la faisaient trembler de confusion tandis qu'elle essayait la plus digne possible.

Quand elle pu enfin passer derrière le buffet quasiment aussi haut qu'elle et qui la cachait partiellement comme une salutaire barrière de protection vis-à-vis de cette compagnie flatteuse qui l'attaquait, elle reprit son souffle.
Machinalement, comme pour remettre de l'ordre dans ses idées et reprendre symboliquement le contrôle d'elle-même, elle réajusta la présentation de quelques plats, remit quelques couverts dans leurs récipients, puis elle s'arrêta net.

Quelqu'un la fixait de l'autre côté de la table : deux yeux de chat qui ne la quittait pas, une silhouette élancée et élégante, qui la dépassait de deux ou trois bonnes têtes.
Ces personnes fascinaient Clik depuis longtemps mais elle avait peu eu l'occasion d'en côtoyer et encore moins d'interagir avec elles...
Que lui voulait cette Félis et pourquoi la fixait-elle ainsi ? Surtout que... que... qu'elle n'avait même pas l'air de la fixer en fait ? Ses yeux semblaient sans regard, perdus... Mais perdus sur elle, pourquoi sur elle ? Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Ou pas fait ? Comment on devait se comporter déjà avec les félis ?

La félis lui adressa la parole : "Toutes mes excuses, je ne voulais pas paraître impolie. J'étais perdue dans la dégustation et mes pensées ont vagabonder sans tenir compte de ce que mon regard pouvait avoir d'intrusif."
Clik était complètement perdue, mais elle s'efforça de dissimuler le plus possible sa surprise, partagée entre le plaisir d'interagir pour la première fois avec une représentante de ce peuple et le malaise de ne pas du tout savoir comment s'y prendre et qu'elle était la méthodologie à suivre, surtout dans ce contexte.

Elle répondit, en s'efforçant de bredouiller le moins possible : "Tout va bien, je vous en prie. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? Est-ce que vous profitez bien de votre soirée ?"
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Ellen Nighteye


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Ellen Nighteye

Admin
Ven 16 Avr - 14:36
Ellen fut surprise de voir la cheffe en face d'elle aussi visiblement inquiète de sa réponse. Elle se serait attendue, pour une cheffe de cette envergure, a plus d'habitude des repas mondains et des discussions tout aussi mondaines. Pourtant, toute petite dans sa tenue blanche, elle semblait aussi mal à l'aise que perdue sur le protocole. Un instant, la félis eut un sourire intérieur de dérision avant de se rappeler ses propres débuts dans la haute-société.

- Je vous remercie, dit-elle gentiment. Vos plats sont merveilleux et me font oublier que je ne suis ici que pour être exhibée aux bras de quelque vieux monsieur.

Vous devriez profiter de la réception, si vous n'avez rien de plus à faire en cuisine. Si l'ambassadeur vous a demandé de vous joindre à nous, vous êtes libres de rester. Je sais que l'ensemble de cette soirée sera à l'échelle de vos plats : un moment inoubliable.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Ven 16 Avr - 19:52
Ca, Clik, elle connaissait : une règle importante de toutes les réunions huppées comme celle-ci, quand on y sert, est de ne jamais dire "non".
Mais cette acceptation faisait aussi trembler Clik... Il lui faudrait forcément interagir avec tous ces inconnus, dont cette Félis qui ne se rendait sans doute pas compte de ce qu'elle lui imposait ainsi.
Mais en même temps, interagir avec une Félis pour la première fois...
Mais tous ces gens...
Mais une Félis...

Complètement perdue tant dans ses pensées que dans ses sentiments du moment, Clik répondit en essayant toujours de garder une assurance polie : "Il est vrai, ma foi, que ce serait sans doute un bon moment. Toutefois, de vous à moi, je ne suis pas tout à fait à l'aise dans une telle société et si j'en crois ce que vous me confiez, c'est également votre cas ? Peut-être pourrions-nous rester ensemble pour nous soutenir dans cette étrange assemblée ? Qu'en pensez-vous Madame ?"

Elle déglutit discrètement puis, prise d'un éclair de lucidité, ajouta brusquement pour se rattraper auprès de cette personne qui, d'après ses vêtements, lui accordait déjà un privilège en s'adressant à quelqu'un comme elle : "Bien entendu, je ne voudrais surtout pas m'imposer ! Pardonnez-mon indiscrétion !"
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Ellen Nighteye

Admin
Ven 16 Avr - 20:40
Ellen eut un petit rire amusé et gentil. Elle aimait bien la candeur de la jeune (mais était-elle si jeune ?) femme.  Cela la changeait agréablement de toutes les discours murmurés à mi-voix, des médisances et des ragots. Quelqu'un qui partageait son malaise, sans faux-semblant.

- Je suis à mon aise dans cette société. J'y ai grandi. Je m'y ennuie juste beaucoup trop à mon goût. Je préfère largement courir le désert et fouiller des pyramides. Même si l'on mange beaucoup moins bien.

Elle baissa légèrement la voix en voyant son cavalier avancer vers elle.

- Il y a des compagnies plus palpitantes qu'un vieil enseignant de faculté qui tente de vendre les charmes de votre conversation... et le reste pour obtenir quelques nouveaux financements.

Je serais heureuse de vous introduire à ce monde, si vous l'acceptez. Je n'ai jamais eu l'occasion encore de jouer les chaperons et je crois que cela pourrait être amusant. Venez, éloignons-nous un peu de la foule, vous y serez probablement plus à votre aise.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Sam 17 Avr - 10:36
Courir le désert ? Fouiller des pyramides ? Cette félis serait archéologue ou quelque chose comme ça ?
Mais...
Mais...
MAIS C'EST PAS DIEU POSSIBLE DE FAIRE UNE RENCONTRE AUSSI COOL !!!

Clik se sentit comme marchant sur un rayon de lumière mais parvint, au prix d'un effort incommensurable, à reprendre le contrôle d'elle-même : il fallait absolument qu'elle reste avec cette félis, qu'elle l'écoute, elle avait un milliard de questions à lui poser, deux milliards d'observations à noter, trois milliards de carnets à remplir !

Attends, ne faisons pas les choses trop vite, heu...
Ah oui ! Participer un peu à la soirée en tant qu'invitée ! Mais rester du coup avec la félis qui se propose de jouer les chaperons !

Mais chaque chose en son temps.
Clik essaya de maitriser sa fébrilité et son excitation : son cerveau faisait : "Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu !" et son coeur faisait : "Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais !".

_ Ce serait un immense plaisir ! Merci, merci beaucoup ! Heu... Si vous le permettez je vais juste descendre chercher mes affaires et me changer parce que mon tablier est plein de taches ! Et vérifier juste que la cuisine est bien en ordre ! Heu... Et juste prendre quelques affaires mais j'arrive tout de suite !
Elle n'attendit même pas la réponse de la félis avant de filer vers l'escalier et descendit en courant vers la cuisine sans même se rendre compte qu'elle venait de laisser littéralement en plan sa nouvelle rencontre.
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Ellen Nighteye


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Ellen Nighteye

Admin
Sam 17 Avr - 21:14
Ellen eut la surprise de voir son idée, un peu lancée sur un coup de tête, elle devait l'avouer, faire un véritable effet chez son interlocutrice. Elle n'eut pas le temps de répondre que la petite (jeune ?) femme filait vers les cuisines et l'arrière salle. Elle esquissa un sourire franchement amusée qui se figea légèrement lorsqu'une main vint effleurer sa hanche. Aurait-elle voulu répondre qu'elle se serait probablement retrouvée arrêtée par la venue de son vieux cavalier.

- Miss Nighteye, je vous prie. L'ambassadeur nous attend, si vous voulez bien me suivre.

Elle esquissa un petit signe de tête poli tout en continuant de sourire. Elle attrapa le bras qu'on lui tendait, arrangea le collier de perles noires qui brillaient à son cou et commença à traverser la salle. Elle sentait les regards se tourner vers elle et son cavalier se redresser légèrement, toute à la fierté de promener une belle femme à son bras. Lorsqu'ils furent près de l'ambassadeur, la félis s'inclina légèrement. L'homme prit sa main, l'effleura du bout des lèvres avant de se tourner vers son compagnon.

- Monsieur Valembrois, dit-il avec un français à peine teinté d'un accent anglais, je suis ravi de vous voir en si belle compagnie et si passionnante à en croire les rumeurs de la salle. Mademoiselle Nighteye, il se tourna vers elle, votre réputation vous précède. On dit que vous avez découvert un trésor enfoui juste sous nos pieds ? Que vous avez découvert un étonnant squelette ? Je suis impressionné par un tel courage chez une si jeune et si admirable jeune femme.

La rengaine de la jeune femme. Ellen eut un grand sourire charmeur tout en levant intérieurement les yeux au ciel. Finalement, jouer les chaperons pour une jeune cuisinière aurait réellement été plus intéressant. Tout en tournant une jolie réponse d'usage, elle tourna ses regards vers le grand buffet, à la recherche de cette dernière. Elle était prête, lorsqu'elle reparaitrait, à lui adresser un petit signe de tête contrit et un sourire. Il lui tardait déjà de s'éclipser et de la rejoindre.

- Une découverte formidable, en effet, telle que je n'aurais jamais cru avoir le bonheur d'en vivre. La SAGE a été bien inspirée d'ouvrir de telles fouilles malgré les difficultés innombrables que lui a opposé le conseil de la ville. Malheureusement, je ne saurais vous dire avec exactitude quand nous pourrons les reprendre.

- Un problème ?

- De subvention, principalement. Les tunnels sont peu sécurisés, les risques d'effondrement nombreux.

- Et le conseil a besoin d'arguments sonnants et trébuchants pour se laisser convaincre, je suppose.

- Je vois que Mister a eu, lui aussi, affaire avec ces gens.

Et encore les mêmes rengaines. Il lui tardait que la cuisinière ne revienne.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Ven 30 Avr - 18:36
Clik descendit en trombe les escaliers menant aux cuisines dans lesquelles elle ne prit même pas la peine d’entrer, se contentant de héler son sous-chef depuis la pas de la porte.
Celui-ci accourut, surpris de voir sa cheffe dans cet état d’excitation, elle qui était d’habitude très posée et flegmatique.
« Bah qu’est-ce qui se passe, cheffe ?
_ Rien ! Heu… Je dois partir, je suis désolée, j’ai quelque chose de vraiment urgent à faire ; est-ce que cela te dérangerait de superviser seul les dernières touches de rangement et de nettoyage ? »
C’était la première fois que le sous-chef voyait Clik ne pas partir en dernière des cuisines, elle qui tenait à rester toujours jusqu’au bout du service par souci de professionnalisme d’habitude. Cela l’inquiéta un peu :
« Bah non… Mais -pardonnez-moi- il n’y a rien de grave ?
_ Non, non, ne vous inquiétez pas ! C’est juste que j’ai quelqu’un que je dois absolument aller voir ! »
Quelqu’un à voir ? Sa cheffe ? C’était bien la première fois qu’il entendait sa cheffe lui parler d’un rendez-vous urgent avec quelqu’un ; il eût un rictus amusé.
« Aha ! Le genre de rendez-vous à ne surtout pas rater c’est ça ?
_ Mais tellement ! Tu n’imagines pas ! Merci beaucoup à toi je te revaudrai ça ! » Clik avait prononcé ces dernières paroles en filant déjà dans le long couloir qui menait aux vestiaires, en entendant à peine la voix goguenarde de son sous-chef qui lui criait : « Et amusez-vous bien, cheffe ! ».

Arrivée dans les vestiaires, Clik fila prendre la douche la plus rapide de sa vie, en songeant déjà à la nouvelle centaine de carnets qu’elle allait pouvoir remplir ! Elle voulait mener ça à la manière d’un entretien, il lui faudrait sans doute commencer par des questions très larges, pour ne pas indisposer son interlocutrice et la laisser libre de choisir le premier sujet dont elle voudrait bien parler ! Peut-être que, dans un premier temps, il vaudrait mieux remplir des pré-carnets de notes ? Puis les mettre en forme dans un deuxième temps ? Par contre, il ne faudrait pas oublier de bien ordonner les sujets après coup ! Oui, mais ça doublerait le travail ! Ou alors …

L’enthousiasme de la jeune migwöck lui faisait trembler les mains tandis qu’elle s’efforçait de se rhabiller le plus vite possible tout en ajustant au mieux sa tenue pour ne pas trop faire tâche au milieu des convives de l’ambassade.
Elle se faufila entre les massifs de casiers pour atteindre les lavabos et se mettre une touche de maquillage en « bricolant » comme elle pouvait avec ce qu’elle avait dans son sac à dos.
Elle eût un frisson qui lui parcourra la nuque et s’efforça de se concentrer pour calmer sa fébrilité. Elle éternua en prenant conscience qu’un courant d’air frais lui arrivait dans le dos.

C’était curieux… quelqu’un avait-il laissé la porte de service des vestiaires ouverte en partant ?
Clik rassembla ses affaires et se dirigea d’un pas rapide vers l’arrière de la salle déserte, où il ne restait que les affaires du personnel qui fermerait plus tard les cuisines, quand elle entendit un murmure qui venait de là où elle se dirigeait :
« De toute façon, ils sont arrivés. Ils vont attendre jusqu’à ce qu’elle sorte, qu'elle soit accompagnée du vieux et de la cuistot ou pas. Qu’est-ce que ça change ? »
En entendant ces mots, Clik ralentit instinctivement sa marche et fronça les sourcils, en s’approchant doucement de la porte de service qui était entrouverte. Sans trop savoir pourquoi, elle resta un peu cachée derrière un gros bloc de casiers et pencha la tête pour voir qui se trouvait là.
Elle reconnut un humain très massif qui fumait une cigarette à l’extérieur, juste devant la porte, en parlant à une personne qu’elle ne pouvait pas voir mais dont la voix rapide trahissait l’énervement :
« Ca change que plus il y a de monde plus ça nous fait chier, abruti ! A la base, il n’y a que cette putain de félis qu’on est censés choper pendant que les autres se chargent de ses potes ; que le vieux soit là, c’était prévu et de toute façon son cas était déjà réglé, mais si la cuistot s’ajoute c’est un putain de problème !
_ Non mais tu l’as vue ? Déjà, tout ce qu’a entendu Yäm, c’est qu’elles allaient rester ensemble pendant la soirée, elles n’ont pas parlé de faire un after après ! Ensuite, c’est juste une merde de migwöck avec un gabarit de chiard, tu vas pas me dire que ça te dépasse ? Tu lui brises la nuque, c’est réglé non ?
_ C’est la cheffe cuistot de l’ambassade putain ! On parle pas d’une bonniche à la con ou d’un random secrétaire de merde ! Sa disparition va forcément faire du remous !
_ Aucune chance. Au pire, elle aura une chronique à deux balles dans une édition régionale. Même l’ambassadeur, malgré son hommage, ne la connait pas.
_ Bon… On fait ça. Retourne en salle superviser la surveillance, je finis ma clope et je te rejoints.
_ Allez, détends-toi, ça va se passer. »

Sur ces mots, l’homme massif que Clik avait jusqu’ici dans son champ de vue passa la porte et se dirigea d’un pas vif vers elle.
La jeune migwöck, complètement terrifiée, eût à peine le réflexe de mettre les mains sur ses oreilles et de plonger sous un banc. Des larmes de frayeur lui brouillaient la vue, tandis qu’elle vit les pieds de l’homme massif passer rapidement à quelques centimètres d’elle. Il avait une tenue du service de sécurité de l’ambassade.
Elle le vit s’éloigner et sortir des vestiaires, puis enleva les mains de ses oreilles en tournant la tête à nouveau vers la porte de service. Elle ne voyait pas le second individu et n’osait pas faire un mouvement. Elle suffoquait, essayant vainement de retrouver son calme. Elle tourna à nouveau la tête pour voir si l’homme massif ne revenait pas. Elle tourna encore la tête vers la porte de service qui donnait sur la petite cours à l’extérieur, d’où elle n’entendait que quelques ronflements de véhicules qui passaient sur la rocade dans le lointain, mais aucun mouvement.
Ses tempes bourdonnaient. Elle ne savait pas quoi faire. Il fallait qu’elle fuie. Mais pour cela il fallait qu’elle remonte. Il fallait qu’elle demande du secours, de l’aide, qu’elle prévienne la félis, le service de sécurité, ah ! Mais l’homme qu’elle avait vu avait l’air d’en faire partie, ce qui voulait dire…
Elle tremblait, complètement impuissante et désemparée.

Rien ne semblait bouger du côté de la porte de service.
Clik, tremblante, suante d’angoisse, mit ses mains sur ses oreilles et sortit de sous son banc, gardant les yeux braqués en direction de la porte de service. Rien ne bougeait.
Se remettant debout, elle tourna la tête en direction de la sortie des vestiaires, séparée d’elle par une longue allée en ligne droite, bordée de casiers. Rien ne bougeait.
Clik mit les mains sur ses yeux et, s’efforçant de rester la plus silencieuse possible, se mit tout doucement en marche à l’aveuglette vers la porte de sortie des vestiaires, s’efforçant de marcher droit et de tendre le plus possible l’oreille vers ce qui se passait dans son dos. Rien ne semblait bouger.

Elle accéléra un peu le pas, rien ne semblait bouger.
Elle accéléra franchement.
« Bweuarf ! »
De surprise et de peur, Clik enleva d’un coup les mains de ses yeux.
« Mais… Mais qu’est-ce que putain … ? », jura l’humain devant elle en se tenant le ventre, le souffle coupé, abasourdi par cette apparition soudaine après le choc qu’il avait reçu.
Une voix retentit derrière elle.
« Bruce ? Qu’est-ce que tu … QU’EST-CE QU’ELLE FOUT LA, ELLE ? »
Clik, tourna la tête vers l’homme derrière elle, revint sur celui de devant, vit qu’ils portaient tous les deux l’uniforme du service de sécurité et se figea, en apnée, effrayée. L’homme derrière elle se précipita en hurlant à son collègue :
« MAIS ATTRAPE-LA DUCON, BOUGE-TOI ! »
Par un réflexe inexplicable, Clik esquiva l’homme devant elle qui s’efforçait toujours de reprendre son souffle, et se précipita vers la sortie, sentant les pas des humains se rapprocher à toute allure.

D’autres bruits de pas devant elle, dans le couloir qui menait aux cuisines : deux commis se dirigeaient tranquillement vers les vestiaires en retirant leur tablier.
Clik ralentit d’un coup en les voyant. Les deux jeunes gens l’interpellèrent gaiement :
« Hey cheffe ! Bonne soirée ! La journée est finie pour vous il paraît ? »
Clik entendit des pas de courses s’arrêter net derrière elle et se retourna : ses poursuivants venaient d’arriver eux aussi dans le couloir et apercevaient la scène. Clik les vit jurer entre leurs dents. Elle se retourna vers ses commis, s’efforçant de sourire :
« Oui, ha ha ! Comment ça s’est passé pour vous ce soir ? Pas trop dur ? Racontez-moi tout ! »
Un peu pris de cours mais enchanté de la prévenance de leur cheffe, l’un des deux commis commença à raconter sa soirée mais l’autre, le visage plus fermé, l’interrompit en interpelant les deux vigiles qui ne bougeaient pas et les fixaient d’un air patibulaire :
« Pardon messieurs, vous cherchez quelque chose ? On peut vous aider ? »
Les deux hommes se regardèrent, et celui qui semblait être le chef répondit avec un sourire faussement aimable :
« Non, non, tout va bien. On faisait une ronde, bonne soirée. »
Avisant une issue de secours qui se trouvait là, il entraîna courtoisement mais fermement son collègue et ils franchirent la porte, impassibles, sous le regard mort d’angoisse de Clik.
Le commis qui venait de les interpeler se tourna vers sa cheffe :
« Pardonnez-moi, cheffe, mais tout allait bien ? »
Clik le regarda, complètement perdue et reconnaissante :
« Heu… A vrai dire, non… Heu… Vous pourriez me raccompagner là-haut ? S’il vous plaît ?
_ Attendez, reprit le premier jeune, ils vous ont embêtée ? Vous voulez qu’on prévienne quelqu’un ?
_ Non ! Non, non… Heu… C’est adorable. Raccompagnez-moi juste là-haut s’il vous plaît.
_ Vous êtes sûre ? Vous voulez rester avec nous pour ce soir ? Ou qu’on reste avec vous ?
_ Non, non, vraiment ! Heu… Accompagnez-moi juste là-haut, j’ai… J’ai une amie avec qui je vais rester. Heu… Merci… Vraiment !
_ Bon… On vous accompagne jusqu’à elle, venez cheffe. »
Les deux commis et Clik remontèrent les escaliers. Clik jetait des coups d’œil derrière elle qui n’échappèrent pas aux jeunes commis, dont l’un posa une main rassurante sur son épaule.

Arrivée dans la salle de réception sans avoir croisé personne, Clik avisa la foule et ne distingua aucun membre du service de sécurité.
Elle aperçue la félis et se tourna vers son escorte improvisée, en pointant Ellen du doigt :
« C’est bon, elle est là, je… Je vais aller la rejoindre.
_ Parfait, bah on vous laisse alors, prenez-soin de vous surtout, cheffe.
_ Oui, oui, pas de souci. Ah ! Heu… Merci ! Merci beaucoup ! »

Clik s’éloigna, passant entre les invités, encore tremblante, pour rejoindre la félis.
Cette dernière semblait en grande discussion ; Clik s'approcha d'elle en essayant de se mettre dans son champ de vue pour qu'elle la remarque, sans pour autant oser l'interrompre. Elle avait de toute façon besoin de reprendre son souffle et de remettre ses idées en place.
Elle était morte de peur.


Dernière édition par Clik Pochette le Mar 11 Mai - 9:32, édité 1 fois
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Ellen Nighteye


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Ellen Nighteye

Admin
Dim 2 Mai - 10:13
Un nouveau rire forcé, une nouvelle coupe de champagne. Ellen commençait à ne plus tenir le compte de toutes les minauderies échangées avec l'ambassadeur pendant que son partenaire laissait allègrement courir ses mains sur ses hanches, sous prétexte d'être son cavalier. Elle commençait aussi à ne plus très bien tenir le compte des coupes de champagne. Les serveurs de petits-fours semblaient esquiver les femmes, comme si les affamer étaient devenus la nouvelle mode. Ce qui semblait être le cas, par ailleurs, à en juger par les longs cous, les hanches à peine soulignées et les seins menus. Ellen nota avec curiosité que les silhouettes étaient devenues plus androgynes, moins soulignées depuis que les corsets avaient disparus des placards. Une mode qui la mettait en valeur, elle qui avait une silhouette très sportive, mais qui, apparemment, suggérait une quasi privation de repas.

- Vous semblez mener une vie très aventureuse, pour une jeune femme. Cela n'est-il pas trop dangereux ?

- Le danger semble plaire aux hommes, Mister. Mais, entre nous, je dois vous confesser que ma vie est loin d'être aussi dangereuse que ne voudrait le faire croire notre cher professeur. Une partie de ma vie se passe à la bibliothèque, pour étudier chaque aspect de la prochaine fouille que je vais effectuer et, bien souvent, celle-ci se passe sans encombre. On ne tombe que rarement sur des boules de pierre géantes qui vous tombe dessus, des sols qui s'effondrent sous vos pas en dévoilant des pics de bois acérés... ni des squelettes de dragonne qui s'anime.


- Racontez moi comment vous avez pu vous en sortir.

Principalement avec beaucoup de chance, songea la félis. Une phrase qu'elle ne pourrait jamais prononcer.

- Une bonne équipe, principalement. C'est l'un des éléments les plus importants, quoique souvent coûteux, d'une fouille. Il faut s'entourer des meilleurs éléments pour faire face à n'importe quelle situation. C'est l'un des plaisirs de travail avec la SAGE.

Le professeur à ses côtés hocha la tête avec fierté. Pour une fois, elle n'en avait pas totalement rajouté sur le sujet. La réputation de la coterie était méritée.

La félis commençait à manquer d'imagination quant à ses prochaines réponses quand elle aperçut soudainement la jeune cheffe non loin d'elle, visiblement inquiète à l'idée de l'interrompre. La félis sauta sur l'occasion.

- Je vous prie de m'excuser, professeur, Mister. Je crois que cette jeune femme m'attend, elle a besoin d'un chaperon pour la guider dans cette soirée à laquelle vous avez eu la bonté de la convier. Je crains également de ne trop vous monopoliser, nombreuses sont les personnes qui souhaitent rencontrer l'ambassadeur ce soir. Je ne voudrais pas attiser leur jalousie.
La félis s'inclina profondément et recula, assez lentement pour ne pas donner l'impression de fuir, mais sans ralentir un seul instant.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Dim 2 Mai - 11:00
Clik avait tous les sens aux aguets et surveillait tous les alentours, déglutissant péniblement.

Avec un presque soulagement, elle entendit la félis prendre congé de ses interlocuteurs et se diriger vers elle.
Dans le même temps, elle se figea : un membre de la sécurité venait d'apparaître à la ballustrade de l'étage qui surplombait la salle de réception bondée et les fixait, sans même chercher à se cacher.

"Madame, il faut... Je dois vous parler... Vous êtes en danger et... Je crois... Il y a des gens qui ont parlé de vous enlever et de tuer votre compagnon... Ils... Je les ai vus et ils m'ont attaquée... Il faut prévenir la police."

Clik n'arrivait pas à retenir ses tremblements et suffoquait, sans perdre de vue un seul instant le vigile qui la regardait, l'air de plus en plus préoccupé en la voyant s'adresser à la félis.

Clik le vit parler à une sorte d'oreillette et trembla de plus belle. Elle osait à peine regarder son interlocutrice dont elle entrevoyait les jambes qui ne bougeaient pas, à ses côtés.
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Ellen Nighteye

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Lun 10 Mai - 20:08
En se rapprochant, Ellen ne fut pas longue à détecter une émotion intense sur le visage de sa nouvelle protégée. Elle ne fut pas longue non plus à y détecter de la peur. Le visage, auparavant joyeux, était crispé, les yeux furtifs balayaient la salle. Imperceptiblement, la félis allongea le pas. Lorsqu'elle eut rejoint la cheffe, le doute n'était plus permis. L'odeur de la peur, quoiqu'encore discrète, était bien présente.

"Vous êtes en danger. Ils ont parlé de vous enlever..."

Un instant la félis eut la tentation de rire. Cela semblait tellement incroyable et incongru au sein de cette réception. Elle avait déjà été traquée, poursuivie, menacée. Elle serait probablement morte si elle n'avait pas fui. Mais on n'avait jamais planifié ni son enlèvement ni, probablement, son assassinat de sang-froid. Il lui suffisait de regarder le vigile pour savoir que Clik n'avait pas fait d'erreur. Cet homme était un professionnel. Elle inspira profondément et serra la mâchoire. Ici, au moins, le meurtre avait des règles. Elles s'en sortiraient.

- Calmez-vous. Ils ne pourront rien tenter ici, dans la salle. Je suis la protégée de l'ambassadeur et ils le savent. Je ne serais pas étonnée de les voir disparaître rapidement, maintenant qu'ils savent que je suis au courant. A vrai dire, je ne suis même pas sûre que vous soyez en danger. Quelles que soient les raisons pour lesquelles ils veulent m'enlever, vous ne pouvez pas éventer leur plan plus que vous ne l'avez déjà fait. Si vous vous mettez sous la protection de l'ambassadeur pour la soirée, le temps que leur colère retombe, vous ne devriez courir aucun danger. La seule chose à laquelle je vais devoir réfléchir, c'est à la manière dont je vais pouvoir sortir d'ici sans être repérée.

Elle inspira et regarda, avec un sourire de satisfaction malsain, le vigile s'éloigner ainsi qu'elle l'avait prévu.

- Répétez-moi tout ce que vous avez entendu sur mon ami. Et sur mon enlèvement. Je me demande bien qui ai-je bien pu déranger, cette fois.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Mar 11 Mai - 9:47
Clik se sentit légèrement rassurée par les propos de la félis, mais s'inquiéta un peu de l'expérience qu'elle semblait témoigner de ce genre de situation : son enthousiasme vis-à-vis de cette rencontre retomba d'un coup lorsqu'elle se demanda sur qui elle était tombée ?
Elle jeta à nouveau un coup d'oeil aux alentours et s'aperçut qu'effectivement, le vigile qui les observait avait disparu et elle n'en voyait toujours pas d'autres ce qui semblait confirmer les propos de l'aventurière.

Mais clik avait peur et se sentait encore complètement sous le choc : ses pensées se bousculaient dans sa tête et elle sentait qu'elle ne devait pas quitter la félis.

Encore tremblante et bégayante malgré ses tentatives de reprendre son souffle, elle s'efforça de raconter tout ce qu'elle avait entendu, allant jusqu'à décrire les trois hommes qu'elle avait aperçus.

Elle ajouta : Ils... Ils ont parlé d'attaquer vous et votre compagnon à l'extérieur du coup il faut qu'on reste dans l'ambassade ? On devrait vraiment prévenir son Excellence, ça a l'air grave... Et puis... Et puis si ces gens ont pu infiltrer le service de sécurité, d'autres personnes sont peut-être en danger ? On devrait prévenir la police, non ? Et votre compagnon ?

Clik sentait ses jambes fléchir tandis qu'elle parlait.

Se souvenant soudain d'une phrase, elle ajouta : Ah... Et ils ont aussi dit, je crois, qu'ils étaient en train de s'occuper de vos potes... Pardonnez-moi je... Je crois que je ne me sens pas très bien... Je ne sais pas ce que je dois faire... Je voudrais rentrer chez moi...
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Ellen Nighteye

Admin
Ven 14 Mai - 9:28
Ellen rata une respiration. Elle sentit son visage se crisper et ses crocs légèrement pointer lorsque ses lèvres se contractèrent. Elle tenta de bailler, pour dissimuler aux yeux de l'aristocratie son moment de panique, mais elle ne chercha pas à cacher le léger tremblement de sa voix quand elle pressa Clik de nouvelles questions.

- Ils s'occupent de mes potes ? Tu es sûre de ce que tu dis ?

Fei... Si Fei était en danger par sa faute, elle ne se le pardonnerait pas. Il l'avait suivi dans l'aventure, l'avait aidé face à la dragonne. Il n'avait rien demandé et ne méritais pas d'être mêlé à... à elle ne savait pas quoi bon sang ! C'était bien la première fois qu'on voulait la tuer aussi froidement. D'habitude, au moins, elle avait volé quelque chose, pillé un trésor. Et cela durait rarement plus que le temps d'une grosse colère.

Elle souffla longuement par le nez et attrapa un verre qui passait à sa portée. Il fallait qu'elle retrouve un peu de courage... à défaut de lucidité, un shoot d'adrénaline ne serait pas de refus.

- Il n'y a pas de police ici. Le meurtre est légal, tout comme le vol. Si les commanditaires ont passé un contrat en bonne et due forme avec la guilde des Clairs-Obscurs mon assassinat et mon enlèvement seront parfaitement légaux.

Elle regarda la frêle jeune femme qui tremblait de peur. Elle eut une vague de compassion et tenta un petit sourire.

- Allez vous réfugiez près de l'ambassadeur. Racontez lui ce que vous avez surpris. Il fera le nécessaire pour renvoyer de sa garde ceux qui me menacent et il vous protégera. Moi, je vais en profiter pour faire ma sortie. Je suis navrée que vous soyez impliquée, même aussi peu, et que votre première grande nuit tourne ainsi. Si nous nous revoyons, je vous promets une soirée bien plus posée.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Dim 23 Mai - 15:02
Clik répondit d'un hochement de tête et eût un léger sourire, sincère, de politesse et de gratitude.
Elle avait l'impression de ne plus vraiment arriver à penser tant elle avait peur et entendre les propos assurés et posés de la félis la rassurait.
A cet instant où elle ne se sentait plus capable de prendre la moindre initiative tant elle était perturbée, avoir une personne capable de lui donner des instructions claires et précises constituait une véritable bouée à laquelle se raccrocher.

La jeune migwöck regarda rapidement autour d'elle et ne vit aucun garde. Elle repéra l'ambassadeur au milieu d'un petit attroupement cossu dans un coin de la grande salle et se dirigea vers lui, contournant tant bien que mal les quelques invités qui lui bouchaient le passage et ne l'apercevaient qu'au dernier moment en raison de sa petite taille.
Certains la saluaient et elle répondait poliment, sans perdre son objectif de vue, se demandant comment elle allait pouvoir s'adresser à son excellence et trouver les mots : il fallait absolument qu'elle puisse lui parler discrètement mais comment faire ?

Une salutation par-ci, une esquive polie par-là, plus que quelques mètres à faire quant un individu souriant lui obstrua le passage en lui tendant la main :
"La cheffe Pochette à qui l'on doit cet excellent repas ! Merci beaucoup pour tout votre travail !
_ Merci beaucoup, je suis très heureuse qu'il vous ait plu !", répondit Clik à la volée en essayant de contourner doucement son fan ventripotent, mais ce dernier semblait vraiment vouloir l'arrêter et entamer la conversation.
"Allons, dites-moi : Comment conçoit-on un tel menu ? C'est beaucoup de travail, j'imagine ?"
Clik était embrassée mais essayait de ne rien laisser paraître de son stress qui montait : elle ne pouvait pas éjecter brutalement le monsieur, semble-t-il un peu aviné, qui lui faisait face... pour peu qu'il soit une personne importante, ce serait très mal vu.
L'ambassadeur était à peine à deux ou trois mètres d'elle, quelle plaie !

Elle essaya de donner une réponse rapide tout en continuant de montrer ostensiblement par ses gestes qu'elle ne voulait pas trop s'attarder, espérant que son interlocuteur comprendrait les signaux.
"Oh, c'est sûr que cela prend pas mal de temps mais l'important est le résultat : satisfaire le plus grand nombre et contribuer à bien représenter l'ambassade et son Excellence. Merci pour vos compliments !
_ Je vous en prie ! Dites-moi, ce sont des recettes de votre cru ou bien vous avez utilisé quelques secrets appris ici ou là ? Il me semble avoir reconnu des denrées d'autres pays ou provinces ?"

Clik était de plus en plus crispée et impatiente. Elle tenta le tout pour le tout :
"Oh il y a beaucoup de choses à en dire et je serais très heureuse de vous en parler si cela vous intéresse ! Pardonnez-moi juste un instant, il se trouve que j'ai un message important à transmettre à son Excellence mais je vous rejoints très vite pour que nous en devisions !"
La jeune cuisinière avait tenté de dissimuler sa hâte derrière la voix  la plus mielleuse et courtoise qu'elle pouvait, espérant ne pas blesser son admirateur huppé.
Ce dernier sourit de plus belle, vida la coupe qu'il tenait à la main et prit poliment la main de la jeune femme pour la porter à ses lèvres. Au moment où son visage baissé et aimable se trouva à la hauteur de celui de la migwöck, il murmura doucement et tranquillement :
"Ecoute-moi bien, petite pute : tente le moindre contact avec qui que ce soit et je te jure que tu regretteras d'être venue au monde. Je t'éclate, toi et toutes les personnes que t'aime. Je t'arrache les yeux, je te démembre, je te saigne. Pigée ?"
L'homme se redressa, toujours un grand sourire aux lèvres, et tapota l'épaule de Clik d'une main lourde et ferme. Puis il s'éloigna.

La petite cheffe ne bougeait plus. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux.

Une seule pensée lui passa par la tête : la félis... où était-elle ?
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Ellen Nighteye


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Ellen Nighteye

Admin
Dim 6 Juin - 21:08
Ellen regarda la petite femme partir avec un étrange sentiment de perte. Elle n'avait pas l'habitude d'être seule face au danger. Elle avait toujours une équipe, un complice. Quelqu'un qui l'attendait quelque part pour cacher une statuette, démarrer un poulpomobile sur les chapeaux de tentacules. Voir s'éloigner ce qui s'approchait le plus d'une partenaire à cet instant lui faisait vivre avec terreur sa solitude et la monstrueuse responsabilité qui l'attendait. Sauver Fei, peut-être Pastel, à elle seule. Elle inspira profondément et attrapa une poignée de petits fours, sans se soucier de quelques regards en coin. Il fallait qu'elle calme l'alcool qui lui brûlait les veines et qu'elle avait bien imprudemment bu.

Si elle avait eu plus de temps, s'il ne s'était agi que de s'enfuir... Elle s'en serait sorti comme à son habitude, par quelque soupirail, trappe ou autre velux. Si elle avait eu plus de temps, elle aurait pu construire mentalement la carte du bâtiment et exploiter ses faiblesses. Là, elle ne devait compter que sur sa mémoire et son habitude maladive de toujours apprendre quelques informations sur l'endroit où elle se rendait. Elle savait que, quelque part au dernier étage, une immense terrasse surplombait la ville. Une voie sans issue pour n'importe qui, à son exception. Rares étaient ceux qui connaissaient ses pouvoirs en dehors de sa famille. Ses potentiels ravisseurs n'avaient probablement pas prévu de garder cette entrée. Il ne lui restait plus qu'à s'y faufiler discrètement.

Calmant les battements de son coeur, se forçant à garder un visage souriant et amical, elle traversa tranquillement la foule jusqu'à l'orchestre. Si elle pouvait déclencher une grande sarabande, il ne lui serait pas trop difficile, avec sa discrétion féline, de s'esquiver.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Dim 13 Juin - 22:04
Clik n'essayait même plus de se calmer, tant elle était désespérée.
Elle se sentait surveillée par tout le monde à la fois, ne sachant où se trouvaient ceux qui la poursuivaient. L'homme qui l'avait menacée avait disparu et tous les regards qu'elle croisait lui semblaient menaçant et lourds de conséquences.
Le seul qu'elle espérait trouver était celui de la félis, seule personne à ses yeux qui la rassurait à cet instant précis où elle se sentait complètement perdue tant elle ne savait plus à qui faire confiance.
Les larmes qui lui venaient et qu'elle s'efforçait de ne pas laisser couler lui brouillaient la vue.

La petite migwöck ne voyait pas sa compagne d'infortune dans cette foule de personnes deux à trois fois plus grandes qu'elle.
Marchant un peu au radar, sachant qu'elle ne pouvait rejoindre l'ambassadeur, et qu'elle était sans doute épiée, elle errait et ne savait pas à qui parler...

Elle remarqua à peine que la musique avait changé et elle fit un bond de terreur quand un simple couple amoureux et dansant la bouscula sans la remarquer, au milieu d'un mouvement de danse. La jeune cheffe promena les yeux autour d'elle en se remettant de sa peur et vit que tout le monde avait entamé des danses seuls ou à plusieurs, au son de l'orchestre qui venait apparemment de se lâcher.

Clik se faufila tant bien que mal sur les côtés de la salle et étouffa à peine un cri de surprise en voyant la silhouette de la félis passer rapidement dans le couloir qui menait aux ascenseurs, à quelques mètres d'elle.
Négligeant toute discrétion, la petite cheffe se précipita et eût à peine le temps de la voir entrer dans un ascenseur. Clik n'osa pas l'appeler mais eut miraculeusement le temps de percevoir les doigts félins appuyer sur le bouton pour aller sur le toit.

Le toit ? Pourquoi est-ce qu'elle irait sur le toit ?
Cette question fusa dans les pensées de Clik en bout de course alors qu'elle voyait les portes de l'ascenseur se fermer. Elle appela immédiatement l'ascenseur d'à côté. Ce dernier commença à descendre lentement.

Des pas qui approchaient rapidement.
La migwöck, sans même penser, se cacha immédiatement les yeux et tendit l'oreille comme jamais.
Des pas lourds résonnèrent dans le couloir. Une personne. Qui s'était brusquement arrêtée. Clik déglutit, tremblante et en apnée, n'osant faire aucun mouvement.
Les pas ne faisaient plus de bruit. La personne était là, dans le couloir.
Seul résonnait la musique et le brouhaha de fond des convives.

Clik entendit l'ascenseur arriver et s'ouvrir juste à côté d'elle.
Les pas ne faisaient aucun bruit.
Tremblante de peur, les mains plus que jamais collées à ses yeux, Clik réussi à se retourner et entra dans l'ascenseur au jugé, essayant de se concentrer sur le contact avec le sol pour sentir le moment où elle passerait de la moquette moelleuse du couloir au dur plancher de la cabine.
Derrière elle, aucun bruit.

Elle était presque sûre d'être dans l'ascenseur maintenant. Elle entendit les portes se refermer, les pas demeuraient immobiles.
La petite migwöck écarta à peine un doigt d'une de ses mains et constata tout de suite qu'elle était bien dans la cabine, seule. Elle appuya immédiatement sur le bouton qui la mènerait au dernier étage où était allée la felis.

Il fallait qu'elle la retrouve, chaque seconde comptait.
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Ellen Nighteye

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Jeu 17 Juin - 22:01
La sarabande s'était déclenchée. Une petite foule s'élança sur la piste de danse, tirant avec entrain les quelques récalcitrants dans leur ronde. Bientôt, il fut impossible de distinguer grand chose dans le tourbillon des robes, les éclats des diamants et les rires encanaillés par les corps qui se frôlaient. C'était une sorte de petite chaos à l'échelle d'une institution aussi sérieuse qu'une ambassade. Ellen en soupira d'aise. Les félins avaient une capacité innée à se fondre dans le chaos qu'elle n'allait pas tarder à exploiter. Elle s'abaissa, s'aplatissant sur ses pattes comme un chat en chasse, et se glissa entre les danseurs. Esquivant les couples, slalomant entre les serveurs qui tentaient de sortir, elle fit profil bas jusqu'aux ascenseurs et s'y engouffra.

Jamais les hamsterzillas n'avaient paru à Ellen si longs à faire monter un ascenseur. Elle n'en pouvait plus d'entendre les grincements lents et réguliers des câbles, de sentir le poids de la gravité l'entraîner vers le bas lorsqu'elle ne cherchait qu'à s'élever. Elle sortit ses griffes et les rerentra, les fit jouer les unes après les autres en sentant l'angoisse lui tordre le ventre. Les hamsterzillas n'en finissaient pas de tourner dans leur roue ni l'ascenseur de montrer. Enfin, les portes s'ouvrirent sur un grand toit en terrasse seulement éclairée par la lune. Elle poussa un soupir de soulagement et s'avança lentement sur les dalles jusqu'à arriver à la balustrade d'où elle surplomba la ville. Elle commença à regarder autour d'elle, à la recherche d'un toit ou d'une ruelle proche sur laquelle elle pourrait sauter. En bas, dans les beaux quartiers, tout était calme. Une voiture passa, montée sur un immense lézard, emportant un couple vers une fête quelconque. Ce fut alors qu'elle entendit le bruit d'une porte qui s'ouvrait dans son dos. Elle se retourna en sursautant, toutes griffes dehors.

Ce fut alors qu'elle vit débarquer une petite femme, tremblante et épouvantée qu'elle mit quelques instants à reconnaître. La cheffe... la petite cheffe l'avait rejointe, visiblement terrifiée. Qu'avait-il donc bien pu se passer ?
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Mer 30 Juin - 13:10
Clik était à bout de souffle quand elle arriva enfin sur le toit.
Elle ne mit pas longtemps à trouver la félis et eut un brusque mouvement de recul quand elle la vit en position d'attaque.

La petite migwöck cria, tremblante et sanglotante de peur : "NON ! Je vous en prie, ne me faites pas de mal ! Ils... ils sont là, ils sont partout ! Ils veulent nous tuer ! Me laissez pas, je vous en supplie ! Je... Je ne veux pas mourir ! S'il vous plaît !"
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Ellen Nighteye

Admin
Mer 1 Sep - 20:19
Ellen écarquilla les yeux, ses pupilles se dilatant soudainement sous l'effet de la surprise. Elle laissa retomber ses bras en entendant les sanglots et en humant les effluves de la peur qui envahirent l'air. La petite avait vraiment peur. Au point que tous ses réflexes de survie s'étaient effondrés pour ne laisser place qu'à de la pure panique. En deux pas, la félis se rapprocha et plaqua gentiment mais fermement sa main sur la bouche de la cheffe. Elle allait les faire repérer. Il fallait qu'elle se taise. Le plus vite possible.

- Sssssh vous tenez donc à alerter tout le quartier. Calmez-vous, inspirez profondément et expirez. Nous sommes en sécurité ici pour au moins dix minutes, le temps qu'ils fouillent la salle et explorent les étages.

Ce qui leur faisait une belle jambe si elles restaient coincées ici avec la vue magnifique pour tout réconfort.

- Aidez moi à chercher une solution, rapidement. Nous devons trouver un toit, quelque chose d'assez haut pour que nous puissions sauter. S'il le faut, nous pouvons courir sur les toits de l'ambassade. Je suppose que vous n'avez pas pu prévenir l'ambassadeur ni sa garde ?

La félis maîtrisa un tremblement nerveux. Ils étaient bien plus organisés qu'elle ne l'aurait cru au premier abord.
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Clik Pochette

Encyclopédiste insatisfaite
Ven 3 Sep - 11:29
Clik s'efforça de se calmer, comme le lui demanda la Félis.
Elle ne pouvait empêcher les larmes de couler mais pris sur elle pour reprendre son souffle autant que possible et parler de façon intelligible, en chuchotant :

_ Non, ils m'empêchaient de parler à son Excellence... Heu... Heu... Un endroit haut... Oui ! Heu... Si on court de l'autre côté de cette terrasse, il y a le promontoire de la grande bobine qui sert d'antenne ! Il est accessible par une longue échelle de barreaux sur le mur et il est très haut. Je crois qu'en plus il donne sur un impasse assez étroite en contre-bas et il y a d'autres pâtés d'immeubles de l'autre côté.
Mais ça reste très très large et super haut, on ne pourra jamais sauter de l'autre côté sans se tuer !


Clik était complètement fébrile et tournait la tête dans tous les sens en parlant. Elle sentait ses pensées en roue libre, comme si elle n'avait le contrôle d'aucune de ses actions et ne sut absolument pas pourquoi mais elle se tourna brusquement vers la félis en finissant sa phrase :
_ Je... Je m'appelle Clik... Clik Pochette... Je ne sais pas si ça sert mais je peux devenir invisible s'il le faut... Je... heu... Merci à vous...Me laissez pas s'il vous pla... Eurf !"

La petite Migwöck n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle sentit un grand choc dans le dos qui lui coupa le souffle et la fit poser un genou à terre.
Elle prit alors conscience de la détonation qui venait de retentir, des bruits de pas sourd qui courraient derrière elle et compris. Elle baissa la tête, tremblante, vers sa poitrine et y vit la tâche de sang qui s'élargissait.
Le monde tourna lentement autour d'elle, tandis qu'elle s'affaissait. Sa dernière vision fut celle des jambes de la félis qui disparurent de son champs de vue, comme au ralenti.
Sa dernière pensée fut pour ses carnets, chez elle, et leurs pages qui resteraient vides.
Sa dernière sensation fut celle de quelques larmes, sur ses joues.

Elle aurait aimé vivre, la petite Clik Pochette...

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